Le Roi ? Non, le gouvernement
L'analyse du célèbre quotidien économique britannique prend toutefois le texte belge trop au pied de la lettre. En pratique, lorsqu'il est question du Roi dans un texte législatif belge, il faut lire et comprendre qu'il s'agit du gouvernement fédéral. Car le chef de l'État, en Belgique, règne mais ne gouverne pas.
Le scénario discuté au niveau européen ne semble par ailleurs pas sur la table du gouvernement fédéral. Le Premier ministre belge démissionnaire, Alexander De Croo (Open VLD), a affirmé qu'il travaillait exclusivement sur un accord visant à prolonger les sanctions d'ici la fin du mois. "Il n'y a pas de plan B. Nous ne travaillons pas sur un plan B", a insisté son porte-parole.
"Cette histoire est hallucinante. Au niveau belge, il n'y a jamais eu la moindre discussion d'utiliser un arrêté royal de 1944, confirme une autre source belge à La Libre. C'est un scénario Netflix. Il n'y a pas eu de discussion à ce sujet, et pour un million de raisons, la Belgique ne fera pas cela. La question de la prolongation des sanctions n'est pas entre les mains de la Belgique, mais de la Hongrie. Qui, par ailleurs, n'a jamais dit qu'elle bloquerait la prolongation, mais qu'elle voulait attendre le 20 janvier pour que l'Union européenne se prononce".
Du côté de la Commission européenne, le son de cloche n'est guère différent : "Nous n'avons pas de commentaire à faire à ce propos. Nous continuons à travailler pour parvenir à trouver un accord à l'unanimité, sur la prolongation des sanctions envers la Russie."