Je pense, si tu me lis sur ce forum, que j'essaie généralement de faire preuve d'ouverture d'esprit et d'acceptation de l'avis/opinion de l'autre.
Si je me fourvoie dans cet exercice, j'essaie d'y remédier. Mais il est vrai que je peux avoir tendance lorsque je vois un discours caricatural de répondre dans la caricature inverse.
Je ne suis pas Atlantiste, et quand je vois tes propos t'as l'air de croire que je pense pareil.
Tu fais preuve de plus de modération, mais c'est d'autant plus frustrant quand tu te renfermes dans les discours démago de base dès que ça ne va pas dans ton sens.
Histoire d'être franc, autant l'être jusqu'au bout.
Je vais p-e souvent à contre courant, mais je base tjs mes dires sur des données vérifiable et établies (ce qui n'empêche pas l'erreur "scientifique"), et sur des connaissances juridiques, sociales et économiques du sujet traité. Je me lance rarement dans le Nascar, je ne connais rien à ça.
Grosse erreur de ta part à ce niveau, l'enseignement je connais et plutôt très bien. Entre ma mère dans l'enseignement depuis toujours, et donc qq retours à ce niveau que ce soit via elle-même ou ses amies, la moitié de ma famille dans le milieu, ça va je pense avoir qq retours "réels du terrain".
C'est un exemple personnel, qui n'est pas transposable à l'ensemble du système.
Ca donne une vue biaisée de la situation, pas une analyse.
Tu sais, moi aussi je connais bien l'enseignement. Tout le monde connait bien l'enseignement. Parents, amis, professionnels, avoir été à l'école, etc.
Mon expérience est que je n'ai jamais vu que 2 personnes être en maladie longue durée (dépression et alcoolisme / dépression) si je ne compte pas celui qui a chopé la pneumonie. Ca ne représente pas 2% de tous ceux que je connais dans le milieu.
Je ne vais pourtant pas prétendre que c'est la norme et qu'elle diffère des stats nationales à ce sujet.
Ou dire que dans ta région c'est tous des pourris, mais que de mon côté ce sont tous des gens biens.
Tu sembles défendre l'idée que l'Etat est là pour "prendre soin" de l'individu et du peuple.
Je ne partage pas tout à fait cette vision où je considère que l'Etat est là pour réguler et gérer. Evidemment que s'il veut se faire élire, il vaut mieux prendre soin du peuple, et si possible rendre tout le monde heureux, mais ce n'est pas sa mission première.
Comme j'estime qu'il n'est pas de sa mission première de donner un travail ou de garder des personnes "inutiles".
Je ne défends pas l'idée. Je soulève que c'est le rôle qu'on lui a donné jusqu'à présent, et que l'inverse est une pensée récente au vu de l'histoire de l'humanité (sous réserve de quelques exceptions qu'on doit pouvoir trouver).
Ce que je soulève comme question, c'est quel rôle veut-on que l'État prenne.
Je suis convaincu qu'il a un rôle actif à jouer, après tout c'est un moteur de notre société, qui est présent depuis toujours. Ca ne veut pas dire que je trouve qu'il fonctionne correctement et qu'il ne doit pas être réformé sur certains aspects. Mais je pense que ça doit rester un État pour tout le monde, pas juste pour une catégorie de la population.
Hors, l'état d'esprit d'un travailleur du public n'est pas du tout la même que celle d'un travailleur du privé.
Et cette différence d'état d'esprit amène ces discordances entre les discours.
Je suis en désaccord. Les études et analyses dans le milieu démontre que ces environnements ne sont pas les mêmes, mais que les facteurs influents sont la personnalité des employés, la nature du travail, la taille de l'entreprise / administration et le secteur d'activité (banque/assurance, horeca, agricole, santé, transport, vente, etc.).
Par exemple, une fois que tu dépasses une taille critique, l'organisation fait que tu retrouves cette fameuse "mentalité" partout.
Maintenant, si tu compares avec une boîte privée / indépendants de 5 employés où tout le monde se connait, c'est moins fréquent, en toute logique. Tu dois faire plus de boîtes avant de trouver ton planqué.
De la même manière qu'une personne qui aura bossé toute sa vie dans une société privé en ayant considéré pour acquis toute une série de privilège, verra comme un véritable scandale que l'on veuille supprimer ceux-ci pour X raisons valables.
Exemple concret: une société qui avait pour habitude de mettre les soda de marque (coca, fanta, ...) gratuitement à disposition du personnel pdt des années, a voulu arrêter cela pour des raisons de promotion de la santé et ça a fait scandale. Alors que le fait qu'un employeur propose des boissons sucrées gratuites, c'est assez rare dans d'autres sociétés, eux considéraient cela comme un acquis. Au lieu d'être reconnaissant de ce "privilège", ils trouvaient cela normal.
N'importe qui de sain d'esprit trouvera cela étrange comme réaction.
Maintenant, tu transposes ça aux quelques revendications de grève faites récemment et tu comprendras l'état d'esprit ...
L'exemple n'est juste pas comparable. N'étais-tu pas partisan du fait que l'on ne pouvait pas comparer un homme et une femme pour les salaires car ils ne sont pas les mêmes? (je ne sais plus, honnêtement, et la flemme de relire ce débat)
C'est juste complètement différent dans bien des aspects. Tout ton cadre est fixé par la loi. Tu négocies pas ton boulot, tu négocies pas tes conditions, ton salaire, tes avantages, ta progression, ton cadre de travail, etc. Maintenant, à ça, tu dois ajouter le mépris culturel à l'égard du fonctionnaire.
La contrepartie historique était que tu es censé avoir un boulot plus stable, plus humain, et de bonnes conditions de pension.
Maintenant, les demandes sont assez complexes, à remettre dans un contexte historique. Toutes ne sont pas justifiées, mais ce n'est pas si anodin. Ces employés voient les aspects favorables de leur régime supprimés petit à petit (à tort ou à raison), le tout justifié par des préjugés ou un mépris envers eux.
Qu'on soit d'accord ou non avec eux (pour info, je suis loin d'être d'accord avec tous les combats menés), je peux comprendre leur désaccord.
Pour prendre un exemple imaginaire (de souvenir, t'es bien passé en freelance, c'est ça?). Demain, on considère que tous les indépendants/freelance font du black, c'est bien connu, ce sont tous des fraudeurs. Et donc, pour combattre leur incivisme et leur corruption, on va les taxer d'office à 140% de leurs revenus déclarés. De toute façon, ils trichent bien de ça.
Je pense, sincèrement, que cette mesure serait très mal accueillie ... et loin de moi de venir dire que cette mesure est juste et justifiée, qu'ils le méritent et qu'ils devraient se taire. Qu'ils ont le privilège de leur travail, qu'ils devraient en être content.