une des raisons des reformes fiscales qui ont accrus les inégalités sont les lobbies financier non enregistrés qui plaident quotidiennement a bruxelles:
Pourquoi faut-il tant de temps pour mettre en place des règles strictes pour encadrer les activités les plus dangereuses des banques en Europe ? Et pourquoi les lois adoptées ne sont-elles guère efficaces ? La réponse, Christian Chavagneux, rédacteur en chef adjoint d’Alternatives économiques, et Thierry Philipponnat, secrétaire général de Finance Watch, pensent l’avoir trouvée.
L’industrie de la finance et ses puissants lobbyistes se sont logés au cœur de l’appareil de décision politique, européen à Bruxelles, mais aussi national pour chacun des États-membres. Consanguinité des élites, intérêts bien compris de dirigeants politiques ou administratifs assurés d’aller pantoufler dans des bureaux accueillants, vision politique commune… Cette « capture » d'une partie des forces politiques et administratives par les intérêts financiers rend le processus de réforme long, fragile et incertain. D’autant que le débat est lui aussi capturé par des « experts », qui interdisent toute discussion sereine.
Le livre s’attarde sur les mécanismes de la spéculation, et les moyens de la combattre. Il rappelle surtout qu’il faut protéger les dépenses publiques des errements de banques qui devraient payer pour leurs propres erreurs, ce qui est loin d’être certain aujourd’hui. Il explique aussi de façon tout à fait convaincante comment les banques évaluent elles-mêmes les risques qu’elles prennent lorsqu’elles réalisent des spéculations financières… Autant de sujets qui seraient plus faciles à régler si Bruxelles n’était pas la capitale du lobbying.