On va dire que ça commence bien vu que tu dis clairement ne pas avoir tout lu: comment veux-tu débattre quand tu ne lis pas tout? J'ai pas balancé un pavé de 280 pages quand même, je t'ai répondu!
Ensuite, tu ne réponds évidemment pas à la réflexion de mon premier "quote", mais je m'y attendais très fort: pourtant c'est un point vital de la discussion.
J'ai pas tout lu parce que c'est toujours la même chose qui est dite.
Concernant la Suisse, c'est un choix démocratique c'est tout. :=)
Bein tiens: le referendum n'est pas légal en Belgique pourtant on nous pond des lois que peu de citoyens veulent. Les lois sont également un choix démocratique puisque ceux qui les votent sont ceux pour qui la population a voté.
C'est pareil en Jordanie, pourquoi vouloir les critiquer eux?
Concernant le crime d'honneur de cette fille, je continuerai de trouver que c'est injuste pour cette innocente, non seulement elle se fait violer mais en plus assassinée par les siens, c'est triste, sa vie n'était pas finie parce qu'elle s'est fait violée et encore moins parce que l'honneur des siens auraient été atteint.
Jusque là, je crois qu'on est tous d'accord hein...
Parce qu'a la base c'est pas la question de crime d'honneur ou crime passionnel au sens juridique dont il est question c'est du crime d'honneur tout court qu'il est question.
C'est suivant la culture deux circonstances atténuantes d'un crime, c'est tout: pourquoi vouloir transposer à la Belgique un fait culturellement établi à des milliers de km?
Est-ce normal qu'une personne soit tuée pour des raisons d'honneur? C'est quoi l'honneur? Et ca arrive aussi en Belgique apparement ! Alors ce ne sont pas que des questions qui se réfèrent au musulman (à moins que...)
Non, ce n'est pas normal et on est tous d'accord: et si ça arrive en Belgique, c'est souvent par des gens provenant de pays ou le crime d'honneur est entré dans les moeurs. Faire changer les mentalités, ça prend du temps :/
Concernant les minarets, mon avis est qu'ils ne sont pas nécessaire à la croyance d'autant plus qu'ils sont inutile étant donner que l'appel à la prière ne se fera pas à moins d'un boulversement majeur.
Le minaret est partie intégrante d'une mosquée: même si son utilisation n'est plus la même dans les pays non-musulmans, c'est impossible de s'imaginer une mosquée sans minaret.
Je me pose singulièrement la question: ça te changerait quoi une mosquée avec minaret?
Quand à savoir si je voterais pour ou contre, je ne sais pas, si je devais faire un choix comme ça je dirais non mais si il y aurait des limites imposée de sorte qu'on ne se tape pas un minaret aux proportions abominable et gachant le paysage de tout les non-musulmans.
1) Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas: donc "gâcher le paysage", c'est quand même fort;
2) donc, tu veux une légifération pour la hauteur des bâtiments ... mais uniquement quand il s'agit d'un minaret? Heu il y a comme un souci, non? Parce que si on devait limiter la hauteur des minarets, faudrait aussi décapiter les clochers d'églises, les tours en béton, les hautes bâtiments des grosses boites un peu partout.
Bein écoute, j'ai lu l'article et il en ressort une chose au premier abord: tu changes d'avis comme de chemise, au gré du vent. Les 3 derniers "quotes" sont des arguments bruts issus du texte que tu viens de lire, pas mal.
Ensuite, sur l'article, je trouve qu'il parle d'un problème que je trouve intéressant: le fait que la polémique porte sur la symbolique et non le fond (on parle d'harmonie architecturale par exemple alors qu'on construit des trucs qui ne se fondent pas du tout dans le paysage architectural un peu partout). On est contre des mosquées de taille importante (peu importe ce qui est dit!) mais on ferme les yeux sur d'autres mosquées, qui ont l'air plus clandestines car dans des bâtiments "normaux": tant que je ne vois pas ça va, j'ai la conscience tranquille.
C'est ça mon problème: on (des deux côtés) ne cherche pas l'échange d'idées, la compréhension de l'idéologie de chacun et de ce que ça peut apporter à tous mais on se bat sur des questions d'ordre symbolique pour toucher les gens où ça fait mal, dans leur sensibilité. Touchez à un seul symbole de n'importe quelle religion et vous verrez le tollé que vous allez susciter.
Je préfère 100 fois qu'on vienne discuter de manière constructive sur la manière dont la doctrine est enseignée dans certaines mosquées par des imams tolérants ou radicaux (en de hors des commentaires-dh style "allez hop les muslims, karsher ou charter") que de venir parler de minaret: là, on pourrait envisager des portes de sorties (sans aller jusqu'à fliquer les chefs religieux) à une problématique REELLE mais dont les gens n'en ont strictement rien à foutre :/
Mais encore une fois, ces débats sont toujours stériles parce qu'il y a l'affrontement de deux camps diamétralement opposés qui veulent un débat sans nuance: t'es avec nous ou contre nous. De toutes façons, ces débats, personne n'en veut: trop intellectuels, trop longs, trop fastidieux, trop peu envie de s'ouvrir l'esprit, etc.
Pour terminer C@n, je ne vois pas du tout en quoi tu te reconnais dans l'article:
- l'article porte, en partie, sur la compatibilité architecturale avec le reste du décor: si il est bien implanté dans le paysage pré-existant, ça passe. Ce qui est beaucoup plus vaste, voire même totalement différent d'une limitation catégorique de hauteur du minaret et qui contraste singulièrement (si les conditions sont remplies) avec un refus catégorique et sans concessions;
- le referendum suisse est considéré comme la caricature d'une controverse par "oui" ou par "non" qui est une démarche insuffisante pour résoudre le fond du problème;
- la population n'est pas assez informée sur la situation, les tenants et aboutissants d'une modification de vision des choses (l'identité): que ce soit volontaire ou non, on ne donne pas les informations suffisantes pour amener un débat constructif, les gens ne sont pas assez informés (et tu en fais partie, notamment sur le fait que tu ne savais ce qu'étais la viande halal et que tu voies le minaret comme symbole de l'intégrisme musulman);
- l'identité collective est dynamique: on ne vit pas comme il y a 250 et même 50 ans, et cela nécessite un dialogue approfondi et des concessions de part et d'autre (et non l'intégration à 100% ou l'assimilation), ce que pour le moment peu de monde est près à faire.
Par contre, certains griefs sont tout à fait compréhensibles:
- les imams sont très discrets: d'un côté, je me dis que c'est un fait normal vu que même les curés n'ont plus de tribune dans les journaux ou autres media (les seuls catholiques belges dont on connaît les paroles sont le cardinal Daneels, le père Guy Gilbert et Soeur Emmanuelle: après, c'est le néant absolu). De l'autre, c'est vrai que je n'ai pas connaissance de nombreux pas faits pour faire connaître les valeurs de l'Islam et leur imbrication dans la vie sociale belge et c'est peut-être (ou certainement) un tort;
- l'européanisation du style architectural des mosquées est quelque chose, à mon avis, de totalement envisageable. C'est vrai qu'en y réfléchissant bien, l'immobilisme n'est pas un vecteur puissant de tolérance, à condition toutefois de rester dans des limites acceptables: on peut autant accepter l'européanisation du style des mosquées tout en gardant un minaret, je crois.