Actualité politique - 2022

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Le problème principal c'est l'absence d'études objectives sur la productivité (ou non) dans les administrations.

Tant qu'on aura pas d'audit neutre sur la question, avec une comparaison avec le privé (où il y en a aussi qui se touchent la nouille, il ne faut pas se leurrer), on restera dans un dialogue de sourds.
Tu rêves pour ton audit.
 

Suntheran

Fléau des Hordes Mongoles
Tu rêves pour ton audit.
Je ne vois pas en quoi c'est impossible.
C'est plutôt l'inverse qui est intéressant, qui revient à dire au citoyen "faites nous confiance sans aucun droit de regard"

Le modèle scandinave est intéressant à ce sujet, ils sont d'ailleurs top 4 mondial à ce sujet (https://www.transparency.org/en/cpi/2021)


 

useless #

¯\_(ツ)_/¯
Après il faut pas déconné, j'ai un ancien collègue qui est partie "aux pensions".
Le gars à suivi, pendant ses heures de boulot, des formations en plomberie, Espagnol et je ne sais plus qui d'autre, alors que c'est un pur administratif et que ça n'apporte strictement rien à son boulot, et bien il touche une prime de polyvalence o_O

Je pense que la plupart des administrations souffrent d'un déséquilibre de répartition des tâches, de vieux contrats qui existent avec un max d'avantages et des gros boulets qui tirent sur la corde autant qu'il va bien.
Il est temps que les administrations soient un minimum restructurées, qu'ils arrêtent de cloisonner les services et les administrations et qu'ils partagent les ressources plutôt :oops:
ça reste une situation particulière, des gens qui foutent rien il y en a partout, privé ou public.
 

THiBOo

Elite
ça reste une situation particulière, des gens qui foutent rien il y en a partout, privé ou public.
Le souci du public c'est que c'est payé par la collectivité.
C'est moche mais c'est comme ça.

Je ne serais pas aussi critique que j'ai pû l'être sur le service public, je pense que les vieux croulants statutaires disparaissent petit à petit et c'est tant mieux.
Il reste des incohérences majeures dans l'organisation interne d'enormements d'organismes public avec de la redondance à tous les étages et une certaine "baronnie" dans certains cas.

Et ça c'est selon moi bien plus grave/perte d'argent que Roger et Jacqueline qui branlent rien mais ça se voit moins ...

Et la plus grosse perte d'argent est surtout lié à notre organisation politique avec nos 5 ministres du climat (et toute leur clique d'administration)
 
1er
OP
eGm_

eGm_

Gibon Blasé
ca crie au scandale car on "risque encore d'avoir la même situation cet été"

 

EINST

⭐⭐⭐⭐⭐
Ils ont raison de les revendre.
Ca n'est pas le rôle d'une commune de stocker des deshumidificateurs...
 

k o D

Elite
En fait, il y a aussi un énorme problème de rivalités entre les différents niveau de pouvoir / services publics qui fait que l'on perd énormément en temps/argent/efficacité.

Je ne peux pas donner d'exemple précis (nda oblige), mais de gros SPF qui se tirent dans les pattes pour avoir le budget pour gérer tel ou telle partie, c'est un gouffre à pognon gigantesque: faut coordonner 2 à 3 fois plus d'équipes, chacune ayant son propre agenda politique... C'est hallucinant et ça ralenti absolument tout.
Des process et du dev qui ne devraient durer qu'une année en prennent 2, 3 voir 4, le tout pour un résultat bien moins efficient!

La manière d'attribuer les budgets aux différents SPF entraine cette rivalité malsaine entre eux alors qu'ils sont censés travailler ensemble...
 
  • J'aime
Les réactions: THiBOo

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Je ne vois pas en quoi c'est impossible.
C'est plutôt l'inverse qui est intéressant, qui revient à dire au citoyen "faites nous confiance sans aucun droit de regard"

Le modèle scandinave est intéressant à ce sujet, ils sont d'ailleurs top 4 mondial à ce sujet (https://www.transparency.org/en/cpi/2021)


On parle de la Belgique. La transparence, c'est du marketing politique.
 

Suntheran

Fléau des Hordes Mongoles
On parle de la Belgique. La transparence, c'est du marketing politique.
La Belgique n'est pas non plus un pays figé dans le marbre.

Tant que la question de la transparence n'aura pas été réglée, ça restera une discussion sans fin
 

NeoGeek

Elite
Concours de la magistrature et bilinguisme, l’alliance impossible
Des étudiants francophones, conscients de l’atout que représente le bilinguisme, ont fait le choix de réaliser leur master en néerlandais. Mais une loi de 1935 les empêche de passer le concours de la magistrature dans leur langue maternelle. Seule solution : refaire le même master… en français cette fois.



Depuis ma deuxième année de bachelier, je rêve de devenir juge d’instruction en français avec, comme atout majeur, mon bilinguisme. Désormais en dernière année de master à la KULeuven, je viens d’apprendre que ce ne serait pas possible et que je serais désormais “cantonnée” en Flandre toute ma carrière, à moins de recommencer exactement le même master en français. » Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), Romane Golinvaux déplore l’absurdité d’une telle situation. « Je trouve dommage qu’aucune alternative en termes de preuve de notre connaissance linguistique ne soit proposée. »

En Belgique, différentes voies existent pour accéder à la magistrature. Toutes nécessitent le passage d’un examen ou d’un concours organisé par la Commission de nomination et de désignation du Conseil supérieur de la Justice. « Ils visent à évaluer la maturité et la capacité nécessaires à l’exercice de la fonction de magistrat. » Outre les conditions imposées par l’article 259 bis 9 du Code judiciaire, la loi du 15 juin 1935 concernant l’emploi des langues en matière judiciaire impose au candidat d’exercer dans la langue de son master (anciennement licence). « Mon diplôme de la KULeuven me permettra uniquement de passer les examens d’accès à la magistrature auprès de la commission néerlandophone et de postuler ensuite à des places néerlandophones », résume Romane. « Faire mon master en néerlandais a été un choix difficile. A l’avenir, je ne veux plus être évaluée au même niveau que les néerlandophones qui sont, sans aucun doute, meilleurs que moi dans leur langue maternelle. »


La jeune femme s’étonne également de la difficulté à obtenir l’information. C’est seulement en master, lors d’un stage réalisé – de sa propre initiative – chez une juge d’instruction qu’elle prend conscience de cette contrainte linguistique. « Elle a été la première à attirer mon attention », se souvient Romane. « Même auprès des différents juges d’instruction, l’information ne semblait pas claire. Ils avaient l’air de penser qu’un test de langues serait suffisant pour attester de mon niveau de français. Lors d’un examen oral à la KULeuven, un professeur m’a même demandé ce que je voulais faire plus tard. Je lui ai répondu : “Magistrat dans ma langue maternelle (le français)”. Il m’a affirmé que l’on manquait cruellement de magistrats bilingues et que c’était donc une merveilleuse idée… »

Information tardive
Ce manque d’informations durant les études, l’étudiante de la KULeuven n’est pas la seule à le déplorer. Actuellement en 3e année de bachelier en droit multilingue à l’Université Saint-Louis, Louise a pris connaissance de cette règle lors d’un stage d’observation. « J’ai la chance d’être parfaitement bilingue. Après le bachelier, se posera donc la question de la communauté linguistique dans laquelle je vais réaliser mon master. Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir fermer la porte à la magistrature et à ne pas savoir dans quelle langue poursuivre nos études. Je trouve cela dommage d’être contraint de travailler dans une seule langue lorsqu’on a la chance d’en maîtriser deux. »

A la faculté de droit de Saint-Louis, le doyen et professeur Pierre-Olivier de Broux affirme que les étudiants sont informés des spécificités linguistiques chaque année, lors des séances d’information. « Nous ne pouvons cependant pas nous assurer que tous les étudiants intéressés par un Master dans une université néerlandophone seront présents et prennent pendant ou après la séance connaissance de l’information. »

Clivage linguistique
Pour Romane et ses pairs, l’unique solution serait d’« obtenir une équivalence dans une autre université francophone », indique Vanessa de Francquen, présidente du Conseil supérieur de la Justice. Il est désormais possible d’obtenir l’équivalence en réalisant un master d’une année. « La langue du diplôme est un critère comme un autre. A ce jour, il s’agit du régime légal application », poursuit la présidente du Conseil. « On peut évidemment s’interroger sur sa pertinence. Certains masters sont désormais donnés en anglais. Un étudiant qui a suivi un cursus en anglais dans une université néerlandophone pourra uniquement passer le concours de la magistrature en néerlandais, même s’il ne le parle pas du tout. »


Avocat général à la Cour de cassation et ancien juge d’instruction, Damien Vandermeersch, diplômé d’un master à la KULeuven, a dû refaire son master à l’UCLouvain (à l’époque, il s’agissait d’une licence de trois ans) pour siéger en français. « En 1935, cette loi visait sans doute à éviter que les francophones de Flandre occupent les places réservées aux Flamands. Le critère est certainement discutable, mais il faudrait une volonté politique pour le réviser. La loi sur l’emploi des langues est une question d’équilibre liée à un héritage historique. Elle est difficile à modifier, en particulier lorsqu’elle concerne une minorité de personnes. ». Dans la Revue de droit pénal et de criminologie (1996), l’ex-juge d’instruction résumait ce clivage linguistique : « La complexité des règles en matière d’emploi des langues est à l’image de l’imbroglio institutionnel belge et constitue un de ces exemples de compromis “à la belge” dont la logique propre échappe souvent aux nécessités de la pratique et de la sécurité juridique. »
 

NeoGeek

Elite
Je pense que ça c'est quand même la plus belle absurdité institutionnelle que je connaisse et pourtant on faisait déjà très fort ! :)

En plus, ça fait le lien avec le topic bilinguisme.
 

Suntheran

Fléau des Hordes Mongoles
C'est lunaire mais tellement belge.
J'ai un pote qui a fait son bac en germa en FWB, il a fait un master 60 en germa à la KUL, s'il veut enseigner en FWB, il doit refaire une agrégation et un master en FWB :pfiou:
 

NeoGeek

Elite
Ça ça a encore un certain sens parce que les prescrits en matière de formation d'enseignants ne sont pas les mêmes en fonction de la communauté et que dans l'article on parle de diplômes qui ne sont pas "tout à fait les bons" au niveau de la matière mais c'est vrai que c'est parfois un problème aussi.
 
Dernière édition:

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Concours de la magistrature et bilinguisme, l’alliance impossible
Des étudiants francophones, conscients de l’atout que représente le bilinguisme, ont fait le choix de réaliser leur master en néerlandais. Mais une loi de 1935 les empêche de passer le concours de la magistrature dans leur langue maternelle. Seule solution : refaire le même master… en français cette fois.



Depuis ma deuxième année de bachelier, je rêve de devenir juge d’instruction en français avec, comme atout majeur, mon bilinguisme. Désormais en dernière année de master à la KULeuven, je viens d’apprendre que ce ne serait pas possible et que je serais désormais “cantonnée” en Flandre toute ma carrière, à moins de recommencer exactement le même master en français. » Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), Romane Golinvaux déplore l’absurdité d’une telle situation. « Je trouve dommage qu’aucune alternative en termes de preuve de notre connaissance linguistique ne soit proposée. »

En Belgique, différentes voies existent pour accéder à la magistrature. Toutes nécessitent le passage d’un examen ou d’un concours organisé par la Commission de nomination et de désignation du Conseil supérieur de la Justice. « Ils visent à évaluer la maturité et la capacité nécessaires à l’exercice de la fonction de magistrat. » Outre les conditions imposées par l’article 259 bis 9 du Code judiciaire, la loi du 15 juin 1935 concernant l’emploi des langues en matière judiciaire impose au candidat d’exercer dans la langue de son master (anciennement licence). « Mon diplôme de la KULeuven me permettra uniquement de passer les examens d’accès à la magistrature auprès de la commission néerlandophone et de postuler ensuite à des places néerlandophones », résume Romane. « Faire mon master en néerlandais a été un choix difficile. A l’avenir, je ne veux plus être évaluée au même niveau que les néerlandophones qui sont, sans aucun doute, meilleurs que moi dans leur langue maternelle. »


La jeune femme s’étonne également de la difficulté à obtenir l’information. C’est seulement en master, lors d’un stage réalisé – de sa propre initiative – chez une juge d’instruction qu’elle prend conscience de cette contrainte linguistique. « Elle a été la première à attirer mon attention », se souvient Romane. « Même auprès des différents juges d’instruction, l’information ne semblait pas claire. Ils avaient l’air de penser qu’un test de langues serait suffisant pour attester de mon niveau de français. Lors d’un examen oral à la KULeuven, un professeur m’a même demandé ce que je voulais faire plus tard. Je lui ai répondu : “Magistrat dans ma langue maternelle (le français)”. Il m’a affirmé que l’on manquait cruellement de magistrats bilingues et que c’était donc une merveilleuse idée… »

Information tardive
Ce manque d’informations durant les études, l’étudiante de la KULeuven n’est pas la seule à le déplorer. Actuellement en 3e année de bachelier en droit multilingue à l’Université Saint-Louis, Louise a pris connaissance de cette règle lors d’un stage d’observation. « J’ai la chance d’être parfaitement bilingue. Après le bachelier, se posera donc la question de la communauté linguistique dans laquelle je vais réaliser mon master. Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir fermer la porte à la magistrature et à ne pas savoir dans quelle langue poursuivre nos études. Je trouve cela dommage d’être contraint de travailler dans une seule langue lorsqu’on a la chance d’en maîtriser deux. »

A la faculté de droit de Saint-Louis, le doyen et professeur Pierre-Olivier de Broux affirme que les étudiants sont informés des spécificités linguistiques chaque année, lors des séances d’information. « Nous ne pouvons cependant pas nous assurer que tous les étudiants intéressés par un Master dans une université néerlandophone seront présents et prennent pendant ou après la séance connaissance de l’information. »

Clivage linguistique
Pour Romane et ses pairs, l’unique solution serait d’« obtenir une équivalence dans une autre université francophone », indique Vanessa de Francquen, présidente du Conseil supérieur de la Justice. Il est désormais possible d’obtenir l’équivalence en réalisant un master d’une année. « La langue du diplôme est un critère comme un autre. A ce jour, il s’agit du régime légal application », poursuit la présidente du Conseil. « On peut évidemment s’interroger sur sa pertinence. Certains masters sont désormais donnés en anglais. Un étudiant qui a suivi un cursus en anglais dans une université néerlandophone pourra uniquement passer le concours de la magistrature en néerlandais, même s’il ne le parle pas du tout. »


Avocat général à la Cour de cassation et ancien juge d’instruction, Damien Vandermeersch, diplômé d’un master à la KULeuven, a dû refaire son master à l’UCLouvain (à l’époque, il s’agissait d’une licence de trois ans) pour siéger en français. « En 1935, cette loi visait sans doute à éviter que les francophones de Flandre occupent les places réservées aux Flamands. Le critère est certainement discutable, mais il faudrait une volonté politique pour le réviser. La loi sur l’emploi des langues est une question d’équilibre liée à un héritage historique. Elle est difficile à modifier, en particulier lorsqu’elle concerne une minorité de personnes. ». Dans la Revue de droit pénal et de criminologie (1996), l’ex-juge d’instruction résumait ce clivage linguistique : « La complexité des règles en matière d’emploi des langues est à l’image de l’imbroglio institutionnel belge et constitue un de ces exemples de compromis “à la belge” dont la logique propre échappe souvent aux nécessités de la pratique et de la sécurité juridique. »
C'était connu et c'est assez stupide.

Ça fait rire au Barreau mais c'est dramatique.
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
C'est lunaire mais tellement belge.
J'ai un pote qui a fait son bac en germa en FWB, il a fait un master 60 en germa à la KUL, s'il veut enseigner en FWB, il doit refaire une agrégation et un master en FWB :pfiou:
Ah les reconnaissances de diplôme. Un monde complètement dépassé.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Haut