C'est là-dessus qu'on est pas d'accord, pour moi un viol collectif sur une personne droguée, ça doit être au moins une peine d'intérêt général. La dissertation et le sursis, c'est vraiment très light, ça envoie un message d'impunité pour les potentiels coupables d'actes similaires.
Bha si tu m'avais lu, tu verrai que j'avais déjà mentionné l'idée de peine d'intérêt général depuis le début hein, et que j'ai maintes fois dit que la dissertation est clairement trop light...donc je vois pas où on est en désaccord...
Je dis juste que la juge a pour ligne de conduite/pensée: "si je les envoie en prison ferme 5 ans, peut être que la victime se sentira mieux mais surtout j'ôte du circuit/de la société 6 individus parfaitement insérés et je prend le risque d'augmenter leur récidive en les envoyant dans un milieu hautement criminogène".
En d'autre mots: est ce qu'on veut une victime davantage satisfaite mais avec le risque de voir ces 6 là délinquer davantage par la suite car leur vie en société sera brisée? Ou bien est-ce qu'on tente le paris de trouver une peine alternative pour que ces derniers ne se marginalisent pas ?
Et c'est cette réflexion, pas forcément la décision finale qui en résulte, que je salue. C'est "penser autrement", c'est tenter de trouver des alternatives différentes au "bha on les faut en tôle un max, on espère qu'ils souffrent sa mère et balec si à leur sortie, ils seront sans repère et délinqueront à nouveau à cause de ça".
Si c'est le fait que la victime se soit mise elle-même dans cet état qui a amené à une peine si faible, c'est un peu envoyer le message "elle l'a bien cherché", ce qui est quand même assez loi des combats d'aujourd'hui sur la non-culpabilité des victimes et le consentement...
Ca n'a, mais alors,
jamais été le message que moi (ou la juge) cherche à faire passer, mais alors, pas du tout.
C'est un message qui dit simplement que d'une part, tu as des jeunes, complètement défoncé, qui font une connerie car ni la victime, ni les coupables n'ont les facultés cognitives que pour communiquer et établir/percevoir les limites. De l'autre, tu as des gens (on parle bien plus du El Café par exemple en ce moment) qui, en tout âme et conscience, droguent à leur insu leur victime. Et qu'entre les deux...bha tu as un gap, ce n'est pas pareil.
L'un est le fruit d'un concours de facteurs qui a amené des jeunes à commettre un délit (je maintiens et je répète:
c'est un crime quoique j'en dise) qu'ils n'avaient pas planifié et qu'ils n'auraient pas commis si ils étaient en pleine possession de leur moyens mentaux (je suppose en tout cas, c'est ce qui expliquerait le jugement). L'autre est un acte délibéré et réfléchit dans la plus pure intention de donner le mal. Désolé, mais je persiste: tu ne peux pas mettre sur un pied d'égalité ces crimes là.
Par contre, on peut s'accorder (et je l'ai déjà dit plusieurs fois aussi ça...) que la communication entourant le message est foireuse oui.