NewB : la nouvelle banque éthique et pas si durable

Sig le Troll

Vî Troll
L'article 1 du code des sociétés est mal interprété par beaucoup de monde alors ?
Je vois mal cependant comment tu peux être en règle avec la continuité des entreprises sans rechercher le profit..
J'ai eu plusieurs clients dans le cas ou le SPF demandait justement la raison économique etc..
(Je fais ici abstraction des ASBL etc)
Effectivement, c'est déjà plus facile quand tu retires ce qui est à but sans lucratif pour que ça cadre mieux avec ta perception des choses.

Ce n'est pas parce que je pense qu'il n'y a pas de chiens dans le monde qu'ils n'existent pas.

L'article 1 ne parle pas de profits.

L'article 19 ne précise qu'un intérêt commun des parties et licite. Le profit n'est pas obligatoire.

Tu peux faire ce que tu veux en société. Tu peux avoir une finalité sociale ou autre, t'as aucune obligation de viser le profit.
J'ai une coop dont ce n'est absolument pas le but. Tout bénéfice est de suite réinvesti dans son objet social.

D'ailleurs, la faillite n'intervient que quand tu ne sais plus payer tes créanciers. Tant que tu ne fais pas de dettes, tu fais ce que tu veux de ton argent et de ta société.

Le code ne prévoit pas la fin de la société si elle ne fait pas de profit ou si ce n'est pas son but.
 
Effectivement, c'est déjà plus facile quand tu retires ce qui est à but sans lucratif pour que ça cadre mieux avec ta perception des choses.

Ce n'est pas parce que je pense qu'il n'y a pas de chiens dans le monde qu'ils n'existent pas.

L'article 1 ne parle pas de profits.

L'article 19 ne précise qu'un intérêt commun des parties et licite. Le profit n'est pas obligatoire.

Tu peux faire ce que tu veux en société. Tu peux avoir une finalité sociale ou autre, t'as aucune obligation de viser le profit.
J'ai une coop dont ce n'est absolument pas le but. Tout bénéfice est de suite réinvesti dans son objet social.

D'ailleurs, la faillite n'intervient que quand tu ne sais plus payer tes créanciers. Tant que tu ne fais pas de dettes, tu fais ce que tu veux de ton argent et de ta société.

Le code ne prévoit pas la fin de la société si elle ne fait pas de profit ou si ce n'est pas son but.
Sauf si la société a un but social défini dans ses articles, elle a par défaut un but de lucre.

Et ses dirigeants pourront être poursuivi en dommage et intérêt si ils ne le poursuivent dans leur gestion…

Ce qui ne veut évidement pas dire qu’une société en perte n’existe pas mais si la perte est due par la non poursuite du but de lucre (sans finalité sociale dans lzs articles) là tu as un problème…
 

bobmaurane

Antiélite
C'est le principe de toute société ;) c'est d'ailleurs même une obligation d'après la loi.
C'est justement pour cela que la société,par le biais d'une collectivité comme l'état,doit offrir une alternative qui n'est pas basée uniquement sur le profit,et j'entend là par profit les dividendes versés aux actionnaires privés ;)
 

bobmaurane

Antiélite
Triodos ne répond à ton besoin, même si la société est privée?
https://www.triodos.be/fr/particuliers
Oui je sais que Triodos existe depuis quelques dizaines d'années,ils n'étaient pas basés square de Meeûs avant ?

Non seulement privé,mais aussi NL,reste que ce qu'il choisissent de financer semble éthique et durable effectivement.
Les politiques devraient engager Belfius dans cette voie.
Mais que penses-tu de cette dimension anthroposophique ?
 

THiBOo

Elite
C'est justement pour cela que la société,par le biais d'une collectivité comme l'état,doit offrir une alternative qui n'est pas basée uniquement sur le profit,et j'entend là par profit les dividendes versés aux actionnaires privés ;)
Tu sais que l'État prend systématiquement ses dividendes ?
Et c'est assez systématique chez toi, cette haine du privé et de ceux qui gagnent de l'argent.

Bref j'ai rien contre que l'État garde Belfius fondamentalement mais par contre je ne souhaite pas du tout qu'ils en fassent un truc absolument pas rentable.
Déjà pcq "éthique" ça ne veut rien dire chacun a une vision différente du concept. Si durable c'est anti nucléaire selon Nollet, ça ne l'est pas du tout pour moi et bien d'autres.

Donc déjà rien que là on a un souci.
Pour 1x que l'État a qqc qui fonctionne bien et c'est probablement pcq on laisse la banque faire ce qu'elle a à faire sans interventionnisme de l'État.
 

Sig le Troll

Vî Troll
Tu sais que l'État prend systématiquement ses dividendes ?
Et c'est assez systématique chez toi, cette haine du privé et de ceux qui gagnent de l'argent.

Bref j'ai rien contre que l'État garde Belfius fondamentalement mais par contre je ne souhaite pas du tout qu'ils en fassent un truc absolument pas rentable.
Déjà pcq "éthique" ça ne veut rien dire chacun a une vision différente du concept. Si durable c'est anti nucléaire selon Nollet, ça ne l'est pas du tout pour moi et bien d'autres.

Donc déjà rien que là on a un souci.
Pour 1x que l'État a qqc qui fonctionne bien et c'est probablement pcq on laisse la banque faire ce qu'elle a à faire sans interventionnisme de l'État.
Alors, je ne vais pas prétendre que l'État ne fait que de bons investissements, loin de là.

Mais la vision de la rentabilité est totalement biaisée et vient de nos outils pour calculer la rentabilité (PIB, etc.).
Un service est rentable si ce qu'on paie pour le service permet de générer un bénéfice pour celui qui le rend. C'est calculable, on peut mettre ça dans un bilan comptable, et ça rentre dans la croissance. C'est parfait, c'est rentable.

Le problème, c'est que c'est le principe même de l'État de ne pas pouvoir faire de bénéfice. La règle c'est qu'il ne pourrait prendre strictement que le coût nécessaire de production du service (de plus, au moins cher selon la législation sur les marchés publics).

Un exemple. On doit construire une nouvelle route pour relier le village de Plouc-les-bains à Perdu-sur-Meuse. La route coûte 100 à construire.

L'État, par les règles qui lui sont imposées, si la route coûte 100, va facturer aux citoyens (taxer) 100 et construire la route. Pas de bénéfice, pas rentable.
Si une société privée construit la route, ça va lui coûter 100, mais il va facturer aux citoyens 110. Il y a 10 de bénéfice, c'est rentable et c'est de la croissance dans le PIB.

Au final, le service est le même, on a une route qui relie les deux villages, mais d'un côté elle est considérée comme rentable, de l'autre non.


Je sais bien que je ne vais pas changer ces préjugés même avec des années de tartines sur gamerz, mais ce n'est pas le rôle de l'État d'être rentable. Sans aller jusqu'à affirmer que ça lui est légalement interdit (car il y a des nuances, il y a des domaines dans lesquels il peut chercher à faire un bénéfice ... pour financer ses missions publiques), ce n'est pas dans la mission de l'État d'être rentable. Par essence, l'État ne peut pas être rentable. On ne sait pas calculer la valeur ajoutée de ses services (qui le plus souvent n'est pas monétaire).

Et qu'on se comprenne bien, et je le répète, ça ne veut absolument pas dire que tous les investissements publics sont bons, loin de là. Cette obligation de non rentabilité à poussé à d'autres dérives.
 

Suntheran

Fléau des Hordes Mongoles
Je sais bien que je ne vais pas changer ces préjugés même avec des années de tartines sur gamerz, mais ce n'est pas le rôle de l'État d'être rentable. Sans aller jusqu'à affirmer que ça lui est légalement interdit (car il y a des nuances, il y a des domaines dans lesquels il peut chercher à faire un bénéfice ... pour financer ses missions publiques), ce n'est pas dans la mission de l'État d'être rentable. Par essence, l'État ne peut pas être rentable. On ne sait pas calculer la valeur ajoutée de ses services (qui le plus souvent n'est pas monétaire).

Et qu'on se comprenne bien, et je le répète, ça ne veut absolument pas dire que tous les investissements publics sont bons, loin de là. Cette obligation de non rentabilité à poussé à d'autres dérives.
La dérive classique qui est vue en tant que consultant dans le secteur public c'est
- la route coûte 75€ à construire
- si le SPF/ministère ne dépense pas les 25€ qu'il reste l'année prochaine son budget est diminué
- il va engager une boîte privée qui va surfacturer 100€ alors que la route en vaut vraiment 75
 

k o D

Elite
La dérive classique qui est vue en tant que consultant dans le secteur public c'est
- la route coûte 75€ à construire
- si le SPF/ministère ne dépense pas les 25€ qu'il reste l'année prochaine son budget est diminué
- il va engager une boîte privée qui va surfacturer 100€ alors que la route en vaut vraiment 75
Tellement vrai :love:
 
Alors, je ne vais pas prétendre que l'État ne fait que de bons investissements, loin de là.

Mais la vision de la rentabilité est totalement biaisée et vient de nos outils pour calculer la rentabilité (PIB, etc.).
Un service est rentable si ce qu'on paie pour le service permet de générer un bénéfice pour celui qui le rend. C'est calculable, on peut mettre ça dans un bilan comptable, et ça rentre dans la croissance. C'est parfait, c'est rentable.

Le problème, c'est que c'est le principe même de l'État de ne pas pouvoir faire de bénéfice. La règle c'est qu'il ne pourrait prendre strictement que le coût nécessaire de production du service (de plus, au moins cher selon la législation sur les marchés publics).

Un exemple. On doit construire une nouvelle route pour relier le village de Plouc-les-bains à Perdu-sur-Meuse. La route coûte 100 à construire.

L'État, par les règles qui lui sont imposées, si la route coûte 100, va facturer aux citoyens (taxer) 100 et construire la route. Pas de bénéfice, pas rentable.
Si une société privée construit la route, ça va lui coûter 100, mais il va facturer aux citoyens 110. Il y a 10 de bénéfice, c'est rentable et c'est de la croissance dans le PIB.

Au final, le service est le même, on a une route qui relie les deux villages, mais d'un côté elle est considérée comme rentable, de l'autre non.


Je sais bien que je ne vais pas changer ces préjugés même avec des années de tartines sur gamerz, mais ce n'est pas le rôle de l'État d'être rentable. Sans aller jusqu'à affirmer que ça lui est légalement interdit (car il y a des nuances, il y a des domaines dans lesquels il peut chercher à faire un bénéfice ... pour financer ses missions publiques), ce n'est pas dans la mission de l'État d'être rentable. Par essence, l'État ne peut pas être rentable. On ne sait pas calculer la valeur ajoutée de ses services (qui le plus souvent n'est pas monétaire).

Et qu'on se comprenne bien, et je le répète, ça ne veut absolument pas dire que tous les investissements publics sont bons, loin de là. Cette obligation de non rentabilité à poussé à d'autres dérives.
Mouais, chacun plaidera donc pour sa chapelle, la mienne est celle du contribuable…
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Effectivement, c'est déjà plus facile quand tu retires ce qui est à but sans lucratif pour que ça cadre mieux avec ta perception des choses.

Ce n'est pas parce que je pense qu'il n'y a pas de chiens dans le monde qu'ils n'existent pas.

L'article 1 ne parle pas de profits.

L'article 19 ne précise qu'un intérêt commun des parties et licite. Le profit n'est pas obligatoire.

Tu peux faire ce que tu veux en société. Tu peux avoir une finalité sociale ou autre, t'as aucune obligation de viser le profit.
J'ai une coop dont ce n'est absolument pas le but. Tout bénéfice est de suite réinvesti dans son objet social.

D'ailleurs, la faillite n'intervient que quand tu ne sais plus payer tes créanciers. Tant que tu ne fais pas de dettes, tu fais ce que tu veux de ton argent et de ta société.

Le code ne prévoit pas la fin de la société si elle ne fait pas de profit ou si ce n'est pas son but.
Effectivement, aucune obligation de profit.

Une société n'aura pour but que d'atteindre son objet social. Ce n'est que si cet objet social est le profit que l'absence de profit mettrait fin, de facto, à la société.
 

THiBOo

Elite
Alors, je ne vais pas prétendre que l'État ne fait que de bons investissements, loin de là.

Mais la vision de la rentabilité est totalement biaisée et vient de nos outils pour calculer la rentabilité (PIB, etc.).
Un service est rentable si ce qu'on paie pour le service permet de générer un bénéfice pour celui qui le rend. C'est calculable, on peut mettre ça dans un bilan comptable, et ça rentre dans la croissance. C'est parfait, c'est rentable.

Le problème, c'est que c'est le principe même de l'État de ne pas pouvoir faire de bénéfice. La règle c'est qu'il ne pourrait prendre strictement que le coût nécessaire de production du service (de plus, au moins cher selon la législation sur les marchés publics).

Un exemple. On doit construire une nouvelle route pour relier le village de Plouc-les-bains à Perdu-sur-Meuse. La route coûte 100 à construire.

L'État, par les règles qui lui sont imposées, si la route coûte 100, va facturer aux citoyens (taxer) 100 et construire la route. Pas de bénéfice, pas rentable.
Si une société privée construit la route, ça va lui coûter 100, mais il va facturer aux citoyens 110. Il y a 10 de bénéfice, c'est rentable et c'est de la croissance dans le PIB.

Au final, le service est le même, on a une route qui relie les deux villages, mais d'un côté elle est considérée comme rentable, de l'autre non.


Je sais bien que je ne vais pas changer ces préjugés même avec des années de tartines sur gamerz, mais ce n'est pas le rôle de l'État d'être rentable. Sans aller jusqu'à affirmer que ça lui est légalement interdit (car il y a des nuances, il y a des domaines dans lesquels il peut chercher à faire un bénéfice ... pour financer ses missions publiques), ce n'est pas dans la mission de l'État d'être rentable. Par essence, l'État ne peut pas être rentable. On ne sait pas calculer la valeur ajoutée de ses services (qui le plus souvent n'est pas monétaire).

Et qu'on se comprenne bien, et je le répète, ça ne veut absolument pas dire que tous les investissements publics sont bons, loin de là. Cette obligation de non rentabilité à poussé à d'autres dérives.
J'avais lu tes interventions à ce propos et je m'en souviens très bien.

Je ne vais pas argumenter pour ou contre cette idée, je dirais simplement alors que ça dépend de ses investissements et que je préfère que l'État investisse sans faire de l'interventionnisme.
En fait qu'il ne décide pas de la politique de l'entreprise et se contente d'être un actionnaire "classique". Je pense que c'est ce qui se passe chez Belfius.
Et par exemple, ce sont des règles (idiotes selon moi) imposées par l'État qui complexifient énormément l'offre de billets de train de la SNCB par exemple (PoMi confirmera).
Dans ces cas là, l'Etat n'aide pas au développement de l'entreprise.
C'était un peu pareil chez Proximus où l'État voulait absolument toucher ses dividendes plutôt que de réinvestir dans la société.
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Alors, je ne vais pas prétendre que l'État ne fait que de bons investissements, loin de là.

Mais la vision de la rentabilité est totalement biaisée et vient de nos outils pour calculer la rentabilité (PIB, etc.).
Un service est rentable si ce qu'on paie pour le service permet de générer un bénéfice pour celui qui le rend. C'est calculable, on peut mettre ça dans un bilan comptable, et ça rentre dans la croissance. C'est parfait, c'est rentable.

Le problème, c'est que c'est le principe même de l'État de ne pas pouvoir faire de bénéfice. La règle c'est qu'il ne pourrait prendre strictement que le coût nécessaire de production du service (de plus, au moins cher selon la législation sur les marchés publics).

Un exemple. On doit construire une nouvelle route pour relier le village de Plouc-les-bains à Perdu-sur-Meuse. La route coûte 100 à construire.

L'État, par les règles qui lui sont imposées, si la route coûte 100, va facturer aux citoyens (taxer) 100 et construire la route. Pas de bénéfice, pas rentable.
Si une société privée construit la route, ça va lui coûter 100, mais il va facturer aux citoyens 110. Il y a 10 de bénéfice, c'est rentable et c'est de la croissance dans le PIB.

Au final, le service est le même, on a une route qui relie les deux villages, mais d'un côté elle est considérée comme rentable, de l'autre non.


Je sais bien que je ne vais pas changer ces préjugés même avec des années de tartines sur gamerz, mais ce n'est pas le rôle de l'État d'être rentable. Sans aller jusqu'à affirmer que ça lui est légalement interdit (car il y a des nuances, il y a des domaines dans lesquels il peut chercher à faire un bénéfice ... pour financer ses missions publiques), ce n'est pas dans la mission de l'État d'être rentable. Par essence, l'État ne peut pas être rentable. On ne sait pas calculer la valeur ajoutée de ses services (qui le plus souvent n'est pas monétaire).

Et qu'on se comprenne bien, et je le répète, ça ne veut absolument pas dire que tous les investissements publics sont bons, loin de là. Cette obligation de non rentabilité à poussé à d'autres dérives.
L'Etat n'a, de toute façon, pas vocation à être rentable puisqu'il sert à fournir des services à la Communauté sans question de rentabilité.

Il suffit de prendre l'exemple de la SNCB : l'Etat subside et investit dans la SNCB pour que cette dernière maintienne des trajets non-rentables. C'est un service citoyen. Une boîte privée n'aurait jamais cette vision.
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
J'avais lu tes interventions à ce propos et je m'en souviens très bien.

Je ne vais pas argumenter pour ou contre cette idée, je dirais simplement alors que ça dépend de ses investissements et que je préfère que l'État investisse sans faire de l'interventionnisme.
En fait qu'il ne décide pas de la politique de l'entreprise et se contente d'être un actionnaire "classique". Je pense que c'est ce qui se passe chez Belfius.
Et par exemple, ce sont des règles (idiotes selon moi) imposées par l'État qui complexifient énormément l'offre de billets de train de la SNCB par exemple (PoMi confirmera).
Dans ces cas là, l'Etat n'aide pas au développement de l'entreprise.
C'était un peu pareil chez Proximus où l'État voulait absolument toucher ses dividendes plutôt que de réinvestir dans la société.
L'Etat est un actionnaire et, par conséquent, a les droits liés à son actionnariat.

En outre, il a des droits liés à son intervention directe. L'Etat défend l'intérêt de la Communauté et non, l'intérêt de l'entreprise.

S'il faut maintenir une ligne non-rentable, ça fait chier tout le monde et ça n'a aucun sens économiquement mais l'Etat le fera.
 

THiBOo

Elite
L'Etat est un actionnaire et, par conséquent, a les droits liés à son actionnariat.

En outre, il a des droits liés à son intervention directe. L'Etat défend l'intérêt de la Communauté et non, l'intérêt de l'entreprise.

S'il faut maintenir une ligne non-rentable, ça fait chier tout le monde et ça n'a aucun sens économiquement mais l'Etat le fera.
Je trouve juste qu'autant c'est "ok" (même si parfois stupide cf. Les tickets de train à prix réduits pr les veuves de vétérans de la seconde guerre mondiale) que l'État intervienne dans la gestion des sociétés qui sont de type "service au citoyen" autant je trouve que dans le cas de Belfius justement, il ne devrait pas le faire en forçant une ligne "éthique et durable" qui serait plus de l'attrape voix politique qu'autre chose et qui desservirait la société et indirectement nous via nos impôts.
Je trouve qu'il vaut mieux dans ces cas là, se contenter de jouir des dividendes et de ce que ça rapporte (pr investir ailleurs).
 

Sig le Troll

Vî Troll
L'Etat n'a, de toute façon, pas vocation à être rentable puisqu'il sert à fournir des services à la Communauté sans question de rentabilité.

Il suffit de prendre l'exemple de la SNCB : l'Etat subside et investit dans la SNCB pour que cette dernière maintienne des trajets non-rentables. C'est un service citoyen. Une boîte privée n'aurait jamais cette vision.
C'est surtout qu'on ne peut pas calculer la rentabilité d'un service étatique.

Le calcul de la rentabilité selon les outils utilisés par notre société provient d'un bénéfice comptable.

Or, un service étatique ne dégage pas de bénéfice comptable. Donc pas rentable car c'est gratuit. Il n'y a pas de bénéfice sur quelque chose de gratuit.

Mais pour reprendre l'exemple, tout le monde bénéficie de la nouvelle route, c'est un vrai plus pour eux, mais pas quantifiable dans le bilan comptable de l'État.
 

Sig le Troll

Vî Troll
J'avais lu tes interventions à ce propos et je m'en souviens très bien.

Je ne vais pas argumenter pour ou contre cette idée, je dirais simplement alors que ça dépend de ses investissements et que je préfère que l'État investisse sans faire de l'interventionnisme.
En fait qu'il ne décide pas de la politique de l'entreprise et se contente d'être un actionnaire "classique". Je pense que c'est ce qui se passe chez Belfius.
Et par exemple, ce sont des règles (idiotes selon moi) imposées par l'État qui complexifient énormément l'offre de billets de train de la SNCB par exemple (PoMi confirmera).
Dans ces cas là, l'Etat n'aide pas au développement de l'entreprise.
C'était un peu pareil chez Proximus où l'État voulait absolument toucher ses dividendes plutôt que de réinvestir dans la société.
C'est pour ça que je souhaite dissocier le préjugé de la non rentabilité de l'État de la bonne gestion de celui-ci.

On ne peut pas calculer la rentabilité d'un État. Mais on peut juger de sa gestion en dehors du critère de rentabilité. Et dans ce cas-ci, je ne me prononce pas. Il y a des choses bien gérées et d'autres qui ne le sont pas.
Je n'ai pas d'avis arrêté sur leur gestion de Belfius ou de Proximus. Honnêtement, je ne sais pas, je ne me suis pas penché sur ces cas spécifiques.

Ensuite vient la vision politique de ce que ça devrait être, où on peut avoir un avis divergent. À séparer de l'analyse "technique".
 

Sig le Troll

Vî Troll
La dérive classique qui est vue en tant que consultant dans le secteur public c'est
- la route coûte 75€ à construire
- si le SPF/ministère ne dépense pas les 25€ qu'il reste l'année prochaine son budget est diminué
- il va engager une boîte privée qui va surfacturer 100€ alors que la route en vaut vraiment 75
Ce qu'on constate aussi, ce sont les sociétés spécialisées dans les marchés publics. Ils savent bien que c'est un job "dont personne ne veut" et que l'État est obligé de faire.
Ils se permettent donc de surfacturer le service puisque le client est captif (offre, demande, monopole, toutes ces choses).

Sans être aussi "vicieux", j'ai juste vu des société qui remettent un devis double ou triple du marché car ils n'ont pas envie de faire le job, mais ils restent les moins chers car leur concurrents ont fait pareil.
Et tu te retrouves à payer des services hors de prix.


Une autre grosse dérive, ce sont les marchés publics. Pour parer au fait que tu ne dois pas faire de bénéfice, on t'obliges à prendre le moins cher en espérant que ce soit efficient. Et donc quand t'as un cahier des charges qui est mal fait, ou un prestataire qui te pipeaute, t'es obligé de passer à côté d'une offre qualitativement meilleure mais plus cher.

Oui, il y a pleins de trucs à redire sur ces principes. Ça je l'ai souligné depuis le début, le système n'est pas parfait et souffre de dérives vu qu'on n'a jamais développé les outils nécessaires pour juger de la bonne ou de la mauvaise gestion.

Et ton exemple vient de la pression budgétaire mise sur les services. Si un service savait à l'avance qu'un budget non dépensé ne serait pas une pénalité à sa gestion future, j'ai bien l'impression qu'on ne verrait plus ça.
Cette année j'ai dépensé un peu moins, mais ça ne veut pas dire que je ne devrai pas dépenser un peu plus l'année prochaine.
Mais c'est contraire aux principes de gestion d'un État, c'est moins flexible.
 
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