Je vais nuancer un peu la discussion car je trouve les avis un peu trop cliché à mon gout...
J'arrive sur mes 35 piges et je dois dire que je n'ai jamais "mal vécu" une période de chômedu.
Tout dépends de l'idéal de chacun; Personnellement, larbiner 40h/s, même que ce soit bien payé, n'à jamais fait partie de mes "projets".
Pour la petite histoire j'ai commencé à bosser à 15 ans et ai décidé de prendre une pause à mes 25, direction chômedu, en ayant sciemment prévu d'y rester jusqu'à mes 30.
Et je dois dire que malgré les petits emmerdements style contrôle onem de temps en temps, je le vivais plutôt bien. Pas de contraintes, du "bonus" qui tombe en fonction des hobbies ou des compétences, temps libre illimité pour les passions, les sorties, etc...
Bon, évidemment, je vous vois venir. Oh le salaud de profiteur ! Enc.... ! Voleur !
Et bien moi j'ai une autre vision :
Le plus gros problème d'une "période" de chomage n'est pas "la période" (qui est largement vivable quoi qu'on en dise... Même au barême le moins élevé on atteint facilement un salaire moyen en se bougeant 2-3 fois par mois en black...) en elle-même mais la réaction de ce que j'ai appelé le "tondu".
Car ce qui ne va pas à la majorité des employés modèles ou des enragés de l'emploi, ce n'est pas que tu sois chomeur, c'est que tu puisses te financer les mêmes activités qu'eux. Après tout, des chomeurs il y en aura toujours MAIS ca ulcère presque fatalement les aigris de la vie qui se posent en "victime" (un comble) de ton "absence" d'emploi.
De ce que j'en dis (et je me gourre peut-être mais c'est ma vision), quelqu'un qui "fait comme on à dit", et qui donc dans sa tête "mérite" ses maigres privilèges pécuniers, ne peut pas supporter qu'une autre personne puisse en jouir/se payer les mêmes chôses que lui sans se coffrer les désagréments de sa vie professionnelle.
Par contre, en comparaison idiote, si tu te présentes à ces mêmes personnes en disant que tu es fonctionnaire à la section machinchouette de la région XYZ, la, tu franchis la barrière mentale du "profiteur" car tu n'es plus "chomeur" mais "employé" (donc automatiquement quelqu'un de bien qui paie ses impots qui participe etc etc). Tu pourrais même passer 3 heures à expliquer que toi et tes collègues êtes des carrotteurs de première, tombent "malade" 9 mois par an et s'arrangent pour en faire le moins possible, tu resteras "quand même un bon citoyen".
Du coup... Pour bien vivre une période de chômage (voulue ou non), il suffit d'ignorer les imbéciles, garder en tête ce qu'on veut pour être heureux et continuer son chemin
En tout cas, tu remarqueras que l'écrasante majorité des gens qui vomissent les chomeurs sont de ceux qui, profondément, envient le "liberté" des chômeurs mais n'ont ni le talent ni les compétences pour garder leur niveau de vie sans garder leur emploi
(Pour aller à l'extrême, je suis d'avis qu'un an de travail accompli donne de-facto droit à "profiter" d'une année de chômage, si pas un an 1/2. Ne serait-ce que pour te 'rembourser' du vampirisme sur ton salaire)